Santé et sécurité au travail : économisez grâce à la prévention

salariés portant un casque de sécurité

La dernière campagne de prévention du ministère du travail (septembre 2023) met en avant des chiffres éloquents : chaque jour 2 personnes meurent au travail et plus de 100 sont blessées. Si la nature et la cause des accidents sont multiples, bien souvent l’accident trouve son origine dans un manque de prévention : mesures insuffisantes, manque de sensibilisation des travailleurs. 

Or, c’est à l’employeur que revient l’obligation légale de garantir la santé et la sécurité de ses salariés. L’employeur doit veiller à offrir le meilleur niveau de sécurité et de bien-être (physique et mental) à tous les salariés, quel que soit leur métier, prévenir les effets néfastes de leurs conditions de travail et les protéger contre les dangers liés à leur activité. 

Dans cet article nous allons voir comment mettre en place des politiques de prévention efficaces au sein de votre entreprise et permettre ainsi de réaliser de grosses économies. Comme le dit l’adage, mieux vaut prévenir que guérir.

L’importance de la santé et de la sécurité au travail 

Statistiques sur les accidents du travail et maladies professionnelles.

Chaque année, des centaines de milliers d’accidents du travail sont enregistrés et des centaines de décès. En 2021, derniers chiffres en date, ce sont plus de 600 000 accidents du travail qui ont été déclarés et 700 décès.

Certains secteurs d’activités sont plus à risque que d’autres, c’est le cas notamment de la construction, de l’agriculture, du transport et logistique, des industries extractives et du travail du bois.

Les accidents peuvent survenir sur le lieu de travail mais également sur le trajet domicile-travail.

S’agissant des maladies professionnelles, la grande majorité sont liées à des troubles musculosquelettiques (TMS), en témoigne ce graphique publié dans le rapport annuel de l’assurance maladie en novembre 2022.

Implication juridique et financière pour les entreprises

La responsabilité civile et pénale de l’employeur 

La responsabilité de l’employeur dans le contexte des maladies professionnelles ou des accidents du travail peut prendre deux formes distinctes : la responsabilité civile et la responsabilité pénale.

La responsabilité civile est invoquée lorsque l’employeur, par son manquement aux obligations du Code du Travail, est à l’origine ou contribue à la survenue d’une maladie professionnelle ou d’un accident du travail. Cela entraîne une obligation de réparation sous la forme de dommages et intérêts, qui sont versés par l’entreprise ou son assurance responsabilité civile, en complément de l’indemnité de base.

 

D’un autre côté, la responsabilité pénale de l’employeur peut être engagée lorsqu’il enfreint une obligation d’ordre public du Code pénal, susceptible de causer une maladie professionnelle ou un accident du travail. Le plus souvent, le chef d’entreprise est tenu responsable. Cela découle de son obligation de garantir le respect des règles d’hygiène et de sécurité. Toutefois, il peut déléguer cette responsabilité à un comité spécifique, à condition que ce comité ait l’autorité nécessaire pour prendre des décisions liées à l’hygiène et à la sécurité, qu’il dispose du matériel approprié, et qu’il bénéficie d’une formation dédiée.

 

Les conséquences de la responsabilité pénale de l’employeur varient en fonction de la gravité de l’infraction, allant d’une amende de 2ème classe à une peine d’emprisonnement accompagnée d’une amende pouvant atteindre 75 000 €. Ces sanctions dépendent de la nature du préjudice subi, notamment la durée de l’incapacité de travail, ainsi que du degré de responsabilité de l’employeur. 

Des coûts importants pour l’employeur 

Le coût global des accidents du travail et des maladies professionnelles est significatif, souvent dépassant de quatre à dix fois le coût direct initial, voire davantage. Ces incidents engendrent une multitude de coûts indirects difficiles à quantifier précisément. Outre la souffrance imposée au travailleur victime et à sa famille, qui demeure difficilement compensable, les employeurs subissent également d’importantes pertes financières.

Pour les employeurs, les coûts directs comprennent le paiement pour le travail non accompli, les dépenses médicales et les indemnités, les frais de remplacement ou de réparation des équipements endommagés, la réduction ou l’arrêt temporaire de la production, l’augmentation des dépenses de formation et d’administration, la possible diminution de la qualité du travail, ainsi qu’un impact négatif sur le moral des autres employés.

Les coûts indirects incluent le remplacement du salarié blessé ou malade, la formation d’un nouveau collaborateur avec le temps nécessaire pour son adaptation, le délai avant que de dernier n’atteigne la même productivité que l’ancien, le temps consacré aux enquêtes obligatoires, à la rédaction de rapports et à diverses formalités. Les accidents suscitent souvent des inquiétudes parmi les autres travailleurs, créant une tension dans les relations entre salariés et employeurs. De plus, de mauvaises conditions d’hygiène et de sécurité peuvent ternir l’image de l’entreprise.

Dans l’ensemble, le coût global des accidents du travail et des maladies professionnelles est élevé tant pour les travailleurs et leurs familles que pour les employeurs. À l’échelle nationale, on estime que ces coûts peuvent représenter jusqu’à 3 à 4% du PIB brut, bien que le coût total demeure difficile à déterminer en raison de la multitude de coûts indirects difficiles à mesurer.

 

Les bénéfices de la prévention 

La mise en place de mesures préventives sur le lieu de travail génère de nombreux bénéfices, contribuant de manière significative à la santé et à la prospérité globale de l’entreprise.

Réduction des accidents et des maladies professionnelles.

Tout d’abord, la prévention se traduit par une nette réduction des accidents et des maladies professionnelles. En instaurant des protocoles de sécurité, en fournissant une formation adéquate et en sensibilisant les employés aux risques potentiels, les entreprises créent un environnement de travail plus sûr, limitant ainsi les incidents néfastes pour la santé des travailleurs. 

Économies sur les coûts directs et indirects

Cette réduction des accidents et des maladies professionnelles a un impact direct sur la santé financière de l’entreprise par les économies substantielles réalisées sur les coûts directs et indirects des accidents et maladies professionnelles. En réduisant le nombre d’incidents, les entreprises réduisent les dépenses liées aux soins médicaux, aux indemnités, au remplacement d’équipement endommagé, et à la formation de nouveaux travailleurs. 

Les coûts indirects, tels que le temps consacré aux enquêtes et aux formalités administratives, ainsi que l’amélioration des relations de travail, sont également positivement affectés. Selon les chiffres du magazine PIC (Prévention Individuelle et Collective), pour 1 euro investi dans le domaine de la prévention, le retour sur investissement pour l’entreprise est de 2,70 euros.

 

Amélioration de la productivité et de l’engagement des employés

De plus, la prévention au travail se traduit par une amélioration notable de la productivité et de l’engagement des employés. En créant un environnement où la sécurité est une priorité, les employés se sentent valorisés et protégés, ce qui se traduit par une plus grande motivation et un engagement accru envers leurs tâches. Les travailleurs qui se sentent en sécurité sont plus enclins à participer activement aux initiatives de l’entreprise et à contribuer de manière positive à leur environnement professionnel. Cette augmentation de l’engagement des employés a un impact direct sur la productivité globale de l’entreprise, car des équipes engagées sont plus efficaces, créatives et résilientes face aux défis professionnels.

La prévention au travail n’est pas simplement un impératif réglementaire, mais un investissement judicieux aux multiples retombées positives. Elle offre une triple opportunité : réduire les risques d’accidents et de maladies professionnelles, réaliser des économies substantielles sur les coûts directs et indirects, et stimuler la productivité et l’engagement des employés. En plaçant la prévention au cœur de leur stratégie, les entreprises favorisent un environnement de travail sain, sûr et propice à la croissance à long terme.

 

Comment mettre en place une prévention efficace 

La mise en place d’une prévention efficace au sein d’une entreprise repose sur un processus méthodique qui intègre une analyse approfondie des risques, la formation et la sensibilisation du personnel, ainsi qu’une démarche d’amélioration continue.

Analyse et évaluation des risques

Tout d’abord, l’analyse et l’évaluation des risques constituent le socle fondamental de toute stratégie de prévention, notamment à travers la mise en place d’un DUERP (Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels). Cela implique l’identification minutieuse des dangers potentiels dans chaque aspect des opérations de l’entreprise. Les responsables de la sécurité et du personnel mènent des évaluations détaillées, examinant les processus, les équipements, et l’environnement de travail. En comprenant les risques spécifiques auxquels les employés sont exposés, l’entreprise peut ensuite élaborer des plans de prévention ciblés, intégrant des mesures de sécurité appropriées pour minimiser ces risques. Cette première étape établit le fondement nécessaire pour une approche proactive et personnalisée de la prévention des accidents et des maladies professionnelles.

Formation et sensibilisation du personnel

La formation et la sensibilisation du personnel constituent la deuxième pierre angulaire d’une prévention réussie. Les employés doivent être informés des risques potentiels associés à leurs tâches spécifiques et être équipés des compétences nécessaires pour les prévenir. Des sessions de formation régulières, couvrant des sujets tels que les procédures de sécurité, l’utilisation appropriée des équipements et les premiers secours, sont essentielles. La sensibilisation peut également être renforcée par des campagnes de communication internes, des affichages dans les espaces de travail et des rappels réguliers. Un personnel bien informé et conscient des risques contribue activement à la culture de la sécurité au sein de l’entreprise.

Par ailleurs, bien formés, les salariés seront plus susceptibles de reconnaître les premiers signes ou symptômes d’une maladie professionnelle et ainsi d’agir avant l’aggravation d’une situation. 

Amélioration continue

Enfin, l’amélioration continue assure la durabilité à long terme des pratiques de prévention. Les entreprises doivent instaurer un système d’évaluation périodique de leurs initiatives de sécurité. Cela inclut la révision régulière des procédures existantes à la lumière des nouvelles données ou des changements opérationnels, l’identification de nouvelles opportunités d’amélioration, et l’ajustement constant des politiques de prévention en fonction des retours d’expérience. L’engagement envers une amélioration continue garantit que la prévention demeure adaptée aux évolutions de l’environnement de travail et aux nouvelles informations en matière de sécurité.

Pour élaborer un programme de santé et de sécurité efficace, tous les acteurs doivent se sentir impliqués, quel que soit leur niveau hiérarchique dans l’entreprise.  Les salariés doivent connaître les lignes de responsabilités et qui est référent et responsable des questions de santé et de sécurité. Le rôle du délégué à la santé et à la sécurité est essentiel pour prévenir les problèmes qui pourraient survenir.

 

Le DUERP : un outil clé de la prévention 

Le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP) est un outil essentiel en matière de gestion de la sécurité au travail. Ce document vise à identifier, évaluer et prévenir les risques professionnels auxquels les employés peuvent être exposés au sein d’une entreprise.

La première fonction du DUERP est de recenser de manière exhaustive tous les risques potentiels présents sur le lieu de travail. Cela englobe les risques liés aux activités professionnelles, aux équipements utilisés, aux substances manipulées, et à l’environnement de travail dans son ensemble. Une analyse approfondie est effectuée pour identifier les facteurs qui pourraient compromettre la sécurité et la santé des travailleurs.

L’objectif principal du DUERP est d’évaluer ces risques, en mesurant leur probabilité d’occurrence et leur gravité. Cette évaluation permet de hiérarchiser les risques en fonction de leur criticité, ce qui aide à établir des priorités en termes d’intervention et de mise en place de mesures de prévention. Cette démarche proactive vise à anticiper les incidents potentiels et à les prévenir avant qu’ils ne surviennent, contribuant ainsi à la sécurité et au bien-être des travailleurs.

Le DUERP sert également de base à la définition et à la mise en œuvre des actions de prévention. En identifiant les mesures nécessaires pour réduire ou éliminer les risques recensés, l’entreprise peut élaborer un plan d’action concret. Cela peut inclure des ajustements dans les méthodes de travail, des investissements dans de nouveaux équipements de sécurité, des formations spécifiques pour les employés, ou toute autre initiative visant à minimiser les risques identifiés.

En somme, le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels constitue un pilier essentiel de la démarche de prévention au sein des entreprises. Il permet non seulement de dresser un inventaire complet des risques, mais surtout d’évaluer leur importance relative et de guider la mise en œuvre de mesures de prévention adaptées. En plaçant la sécurité au cœur de la gestion des activités professionnelles, le DUERP contribue à la création d’un environnement de travail sûr et sain pour tous les employés.

Vous avez besoin d’aide pour élaborer votre DUERP ou pour le mettre à jour ? Nos experts en santé et sécurité au travail vous accompagnent : découvrez notre offre DUERP

 

 

Retours d’expérience et cas pratiques 

Chez Boost’RH, nos consultants experts en santé et sécurité interviennent au sein d’entreprises de toutes tailles et de tous secteurs, en prévention ou suite à un accident. 

En réaction à un accident, nos consultants vont mettre en place un arbre des causes pour comprendre comment l’accident est survenu. A la suite, un plan d’action sera proposé afin qu’un tel accident ne puisse plus reproduire et des visites managériales de sécurité seront mises en place afin de redonner la parole aux salariés sur le terrain.

En prévention, l’objectif est de travailler en suivant deux indicateurs clés afin de les réduire : 

  • Le taux de fréquence : proportion d’accidents du travail;
  • Le taux de gravité : proportionnel à la durée d’absence au travail.

La méthode employée est celle de la VMS, Visite Managériale de Sécurité. Cette méthodologie vise à redonner la parole aux travailleurs qui sont sur le terrain. 

Nous sommes par exemple intervenus dans un atelier de production où les ouvrières travaillaient debout pendant 8 heures avec des cadences à tenir. Une visite managériale a été organisée et à cette occasion, les ouvrières ont pu exposer leurs problématiques : jambes qui gonflent, chevilles qui enflent à cause de la station debout entraînant des TMS et de la fatigue. 

Un rendez-vous a donc été programmé avec les directeurs de production et d’atelier et ces ouvrières. La méthodologie vise à rétablir un dialogue entre la direction et les ouvriers et ainsi impliquer les ouvriers dans la recherche de solution. Lors de la visite, les ouvrières ont demandé s’il était possible d’installer des tapis anti-fatigue. Dans la méthode VMS, on agit directement si le coût est réduit afin d’observer rapidement les résultats. Ainsi, si le test est concluant, la solution peut être généralisée à l’ensemble des chaînes et sites de production de l’entreprise.

Dans ce cas, l’installation des tapis anti-fatigue a permis d’améliorer la sécurité et la santé des ouvrières, mais pas seulement. La productivité s’est de fait améliorée car, moins fatiguées, elles ont pu augmenter la cadence ! C’est un cercle vertueux. 

Généralement, les mesures prises sont extrêmement pragmatiques. En allant sur le terrain, au contact des travailleurs, les dirigeants se rendent compte des conditions et la démarche permet de renouer le dialogue avec des salariés qui veulent se sentir écoutés et considérés. La démarche est d’autant plus pérenne que, lorsque ce sont les salariés eux-mêmes qui proposent des solutions, ils sont plus enclins à les appliquer sur la durée. 

Conclusion 

En conclusion, l’importance de la prévention dans le cadre de la santé et de la sécurité au travail est indiscutable. Face à la diversité des risques présents sur les lieux professionnels, la mise en place de mesures préventives s’avère cruciale. Des accidents évidents aux dangers plus subtils tels que les facteurs psychologiques ou ergonomiques, la prévention vise à anticiper et à éviter les problèmes plutôt qu’à les résoudre a posteriori.

Il est impératif que les élus, les syndicats et les salariés jouent un rôle actif en encourageant les employeurs à éliminer les dangers à la source, plutôt que de contraindre les travailleurs à s’adapter à des conditions dangereuses.

L’engagement de la direction et la participation active des travailleurs sont des piliers fondamentaux de toute initiative efficace en matière de santé et de sécurité au travail. En effet, la véritable prévention des accidents et des maladies commence dès la conception des méthodes de travail. Ainsi, promouvoir une culture de prévention, intégrée dans tous les aspects de l’environnement professionnel, est essentiel pour garantir la sécurité et le bien-être des travailleurs. En investissant dans la prévention, les entreprises non seulement préservent la santé de leurs employés, mais renforcent également leur productivité et leur réputation, contribuant ainsi à créer des lieux de travail durables et éthiques.

Vous souhaitez améliorer la sécurité au sein de votre entreprise ?

Philippe P, Directeur SST chez Boost’RH Groupe

Notre expert est formel : les entreprises ont intérêt à minimiser les nombre et la gravité des accidents, d’une part pour garantir la sécurité et le bien-être de leurs équipes mais aussi pour réduire les coûts liés aux accidents du travail. La richesse première d’une entreprise, ce sont les salariés, il faut donc en prendre soin. Il ne faut pas attendre d’avoir un accident et une mauvaise image pour prendre en main les questions de santé et sécurité, on peut agir en prévention. La prévention est un volet essentiel pour éviter des dépenses futures, c’est un investissement très rentable. 

En effet, notre expert affirme de par son expérience que, dans 9 cas sur 10, les accidents arrivent à cause d’un comportement humain défaillant. Rarement, c’est le matériel qui est déficient.  Mais dès lors, comment faire changer un comportement humain ? Cela passe par des formations et des visites managériales de sécurité, qui remettent en perspective les responsabilités de chacun dans la sécurité au travail. 

En formation, notre expert revient sur des accidents vécus de près ou de loin par les salariés. Au départ, tout le monde accuse le matériel, tout se polarise sur le matériel et on ne cherche pas plus loin les responsabilités des uns et des autres. Mais en dézoomant, à l’aide de l’expert, on se rend compte dans 90% des cas qu’une erreur humaine est à l’origine de l’accident. Cette prise de conscience sensibilisante permet aux salariés de réaliser l’importance du respect des consignes de sécurité et de leurs propres responsabilités.

Pour résumer

En 3 Questions

  • Quelles sont les mesures de prévention au travail ?

    Au préalable, il est nécessaire de réaliser une analyse et une évaluation des risques liés à l’entreprise et aux postes. A l’issue du diagnostic, un plan d’action est proposé incluant généralement des formations et campagnes de sensibilisation des salariés.  

  • Quels sont les bénéfices de la prévention au travail ?

    Les bénéfices de la prévention sont nombreux : réduction des accidents et des maladies professionnelles, économies sur les coûts directs et indirects et enfin amélioration de la productivité et de l’engagement des collaborateurs.

  • Quel retour sur investissement peut-on attendre grâce à la prévention ?

    La prévention permet de réduire les coûts directs et indirects liés aux accidents du travail : arrêts de travail, sécurité sociale, remplacement et formation d’intérimaires… D’après le magazine PIC, 1€ investi dans la prévention permet d’économiser 2,70€.