L’essentiel sur la rémunération des cadres RH en 2020.

Selon les études réalisées au cours des trois dernières années, il est possible d’observer une nette progression du niveau de la rémunération des cadres de la fonction des ressources humaines.

Avec une progression de +2 points par rapport aux générations précédentes, le salaire brut annuel médian – tenant compte de la part fixe et de la part variable – atteint aujourd’hui 48K €.

 

Le poids de la part variable dans la rémunération :

 

La progression de la rémunération des cadres en RH est due notamment à l’augmentation de la part variable, dont bénéficient aujourd’hui 55% des cadres de l’administration des RH et 63% des cadres du développement des RH. (Contre 48% et 61% auparavant). Cette part, constituée essentiellement des primes sur objectifs, concerne également l’intéressement (33%), la participation (28%), le plan d’épargne entreprise PEE (25%) ou encore le plan d’épargne retraite collectif dit PERCO (15%).

 

Les facteurs influents :

 

Comme dans la plupart des professions, la rémunération des cadres en RH évolue au fil du temps. On observe un salaire moyen de 40K € en début de carrière allant jusqu’à 55K € à partir de 50 ans, là où l’amplitude des salaires est la plus vaste.

En effet, quand seulement 10% des cadres de l’administration des ressources humaines gagnent plus de 80K €, 10 autres pourcents en gagnent 38K€.

Cet écart, illustrant une disparité des situations professionnelles, est expliqué par plusieurs facteurs significatifs, pris en compte dans l’établissement et la progression du dit salaire :

 

  •  L’âge, l’ancienneté, la position hiérarchique et les responsabilités sous-jacentes.

 

Comme cité ci-dessus, le niveau hiérarchique joue un rôle déterminant sur le salaire des cadres. En effet, une position hiérarchique élevée impliquera davantage de responsabilités, telle que la gestion d’une équipe et / ou d’un budget et donnera donc accès à une rémunération plus importante.

 

  • Le secteur d’activité, la taille de l’entreprise et la position géographique de l’entreprise.

 

Dans le secteur des ressources humaines comme dans tout autre secteur, la taille de l’entreprise tient également une part déterminante dans le niveau de rémunération des salariés et cadres. Plus l’entreprise est grande, meilleurs seront les salaires. Il en va de même pour la position géographique. Par exemple, quand le salaire médian d’un cadre de l’administration RH d’une entreprise implantée en Île-de-France est de 52K €, celui d’un cadre occupant la même position mais dans une entreprise se trouvant en province sera de 46K €. Dans la Direction RH, l’écart se creuse davantage avec 85K € en Île-de-France contre 70K € en province.

 

Cette différence s’explique par le fait que la capitale concentre en son sein bon nombre des grandes entreprises et sièges sociaux. Les activités à forte valeur ajoutée comme le conseil, l’ingénierie, le R&D ou encore la finance y sont également plus représentés que dans les villes de plus petite envergure. 

 

À noter également que le secteur d’activité est une variable à également prendre en compte : les 20% de cadres en RH travaillant dans le secteur de l’industrie auraient un salaire plus élevés que ceux travaillant dans le secteur des services, qui représentent pourtant à eux seuls 68% de la totalité des cadres en RH.

 

  • La rémunération des femmes cadres RH :

 

rémunération femmes cadres RH

 

Bien que militant pour la parité des salaires, une différence entre la rémunération des hommes et celles des femmes est encore d’actualité.

Quand seulement 36% des cadres (toutes professions confondues) sont des femmes, la direction des ressources humaines en compte 64%. Cette statistique va même au delà des 77% lorsque l’on prend en comte la totalité des cadres de l’administration des RH et du développement RH. Bien que surreprésentées, les femmes ne sont pas pour autant épargnées par une certaine discrimination liée au salaire.

En effet, l’écart de salaire entre ces dernières et leurs homologues masculins serait à hauteur de 13% dans l’administration des RH et de 12% dans le développement des RH.

Lorsque l’on se penche sur la direction des ressources humaines, cet écart est d’autant plus flagrant avec 20% en faveur des hommes. À noter que cet écart augmente également avec l’âge.

 

Fait notable et regrettable, on constate au sein même des Directions des Ressources Humaines, pourtant garantes de l’égalité de traitement entre les hommes et les femmes, de nombreuses disparités. Comme évoqué dans notre article sur le baromètre des ressources humainesl’égalité professionnelle hommes / femmes est un des principaux enjeux de diversité et d’inclusion.